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Libération

La CGT secouée par l’ire d’un militant

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Xavier Mathieu, délégué chez Continental, qualifie Bernard Thibault de «parasite».
publié le 22 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 22 août 2009 à 6h51)

Il persiste et signe. Xavier Mathieu, leader CGT du site Continental de Clairoix (Oise), est loin de se repentir après sa sortie contre Bernard Thibault. «Beaucoup de délégués syndicaux me soutiennent. Ils me disent : "Bravo ! Tu dis tout haut ce qu'on pense tout bas".» Seul regret : «Je n'aurais pas dû sortir "racaille", connoté Sarkozy, mais "parasite".» Dans le creux de l'été, ses propos sur France Info ont fait l'effet d'une bombe. «Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu'à ça, toute cette racaille, fustigeait-il lundi. […] Thibault, on l'a jamais vu, on n'a jamais eu un appel !»

Aujourd'hui, le leader syndical de l'équipementier automobile, qui a obtenu 50 000 euros d'indemnités pour chacun des 1 120 salariés licenciés, se sent tout de même obligé de préciser sa pensée : «J'attaquais uniquement les fédérations. J'ai un respect immense pour la base qui se bat au quotidien mais qui voit qu'en haut, ça ne suit pas.» Car c'est bien ce que reproche le délégué à sa hiérarchie : son manque de combativité en période de crise. Muet au départ, l'entourage de Bernard Thibault, encore en vacances, s'est décidé à répliquer. «Ces propos dépassent largement ce qui est normal dans une organisation syndicale», s'est indigné Jean-Christophe Le Duigou, bras droit du secrétaire général, dans La Tribune de jeudi.

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