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Libération

Les Etats-Unis ouvrent la chasse à l’évasion fiscale

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Fraude. Après l’accord avec la banque UBS, Washington mise sur l’autodénonciation.
par Catherine Taunus, Washington, intérim
publié le 22 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 22 août 2009 à 6h52)

Les autorités américaines font décidément feu de tout bois contre le secret bancaire suisse. Après l’accord, mercredi, entre le fisc américain et la banque suisse UBS, la justice américaine vient d’inculper un cadre de la NZB, une petite banque privée de Zurich, Hansruedi Schumacher, et un avocat, Matthias Rickenbach, pour avoir aidé leurs clients à cacher des fonds offshores. Hansruedi Schumacher, un ancien de la banque UBS, aurait falsifié des documents financiers afin de faire croire que des actifs américains appartenaient à des citoyens suisses. Il aurait aussi organisé le retour de fonds offshores, en prétendant qu’il s’agissait d’héritages de familles étrangères. La justice américaine s’active. Tout comme les représentants du fisc américain, l’Internal Revenue Service (IRS), qui ne comptent pas en rester là après l’accord conclu cette semaine avec le gouvernement suisse et UBS pour que cette dernière leur communique 4 450 noms de riches clients sur plus de 50 000 soupçonnés d’évasion fiscale. UBS proposera ces noms aux autorités suisses qui décideront de les transmettre ou non aux Américains.

Dernière chance. Pour Douglas Shulman, le patron de l'IRS, «les ménages aisés qui ont caché leur argent à l'étranger vont se retrouver dans le pétrin». Car l'accord passé avec UBS est «une étape majeure pour lever le voile sur le secret bancaire et combattre l'évasion fiscale offshore». Au-delà de UBS, les fins limiers de l'IRS et du ministère de