Oublié ce 7 août où Christine Lagarde s'indignait de voir «certaines banques étrangères» s'affranchir «des principes du G20» et bénéficier «d'un avantage concurrentiel en proposant par exemple des bonus garantis» ? L'argument n'avait que peu dissipé le malaise relancé après les révélations de Libération sur le milliard de bonus provisionné par la BNP pour ses traders. Preuve qu'il n'y a pas d'exception française en matière de rémunération variable…
La ministre de l'Economie va peut-être davantage parler «banque française» aujourd'hui à Bercy avec l'actuel et le futur président de leur fédération (Georges Pauget du Crédit agricole et Baudouin Prot de BNP Paribas). Va-t-elle mettre les banquiers sur le gril avant que Nicolas Sarkozy les croque demain, à son retour de vacances ? Peu de chance que de leur septième convocation à l'Elysée en moins d'un an ne sorte autre chose qu'un énième rappel à l'ordre… «Je vais leur demander quelles mesures [les banques] proposent de prendre», a dit Lagarde. Ajoutant: «Il faut impérativement qu'on aille plus loin et qu'on mette fin aux excès et aux abus qui ne sont pas tolérables par l'opinion publique.» Toujours sur la base du volontariat ? Insuffisant, comme l'a montré le code de bonne conduite adopté il y a six mois, très vague en matière de transparence. D'autant que les établissements semblent avoir mis le frein à main sur l'octroi de crédit, comme le déplore, hier dans le Journal d