Tout ça pour ça. En pleine torpeur estivale, l’enquête judiciaire visant Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, vient de faire l’objet d’un classement sans suite. Il était poursuivi pour violation du secret défense, délit passible - sonnez trompettes - de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amendes.
Attentat aérien. En novembre 2003, Stéphane Lhomme avait rendu public un document confidentiel d'EDF reconnaissant qu'un réacteur nucléaire de troisième génération, de type EPR, ne saurait résister à un crash d'avion de ligne, ou encore un attentat aérien suicide à la mode du 11 Septembre. Contrairement à ce que prétendent officiellement les autorités françaises. D'emblée, la forme semble l'avoir emporté sur le fond. Saisie, la section antiterroriste (sic) du parquet attendra mai 2006 puis mars 2008 pour le placer en garde à vue dans les locaux de la DST (Direction de la sécurité du territoire). Intimidation ? Dans la foulée, par solidarité, Greenpeace avait aussi publié le document sur son site internet. Sans que le parquet de Paris ne pousse le ridicule à élargir les poursuites.
Cinq ans après les faits, la justice vient de clore le dossier. Dans une lettre d'une page adressée le 30 juin à l'avocat de Stéphane Lhomme, mise en ligne en fin de semaine dernière sur le site de Sortir du nucléaire, deux petites phrases qui disent l'embarras du vice-procureur de la République. La première, penaude : «J'ai l'honneur de vous informer que la pro