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Libération

Six pistes pour limiter les bonus

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Alors que Nicolas Sarkozy rencontre les banquiers aujourd'hui, «Libération» livre six pistes pour réguler l'attribution de primes dans la finance.
publié le 25 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 25 août 2009 à 6h51)

Les jours sont-ils comptés pour les superbonus de nos trop chers traders ? Non. Mais, une fois encore, Nicolas Sarkozy compte bien reprendre la main aujourd’hui (lire ci-contre) sur ce feuilleton politico-financier qui a la fâcheuse manie de s’inviter à la une des médias… en alternance avec la succession de plans sociaux. Au-delà d’une nécessaire coordination internationale, comment décourager ou, à défaut, encadrer et réglementer strictement la rémunération variable des traders ? Des solutions existent. Petit tour d’horizon.

1. Interdire toute forme de prime

L'idée. Elle est toute simple et a le mérite de la clarté : supprimer par la loi le versement de bonus (en clair, la part de rémunération variable indexée sur les performances individuelles) aux stars de la finance. Maximaliste, cette piste est défendue notamment par Jacques Attali. Elle a un gros avantage : permettre de stopper net les prises de risques inconsidérées que peuvent prendre les opérateurs. Toujours gagnant. Si le trader fait gagner de l'argent à sa banque, il touche le pactole, mais si, en revanche, il en fait perdre des centaines de millions, il est épargné. D'où l'incitation à multiplier les risques.

La faisabilité. Nulle. On peut évidemment rêver d'un monde plus juste, mais la mise à mort des bonus n'est pas pour demain. Elle reviendrait à interdire toute rémunération variable dans la finance française. Et donc à toucher au pouvoir d'achat de milliers de salariés qui, loin