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pour mémoire

Sarkozy tape sur les banquiers à coup de règles

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La réglementation annoncée hier contraint BNP Paribas à réduire ses bonus de 50 %.
Nicolas Sarkozy et la ministre de l'économie Christine Lagarde à l'issue de la réunion avec les banquiers à l'Elysée le 25 août 2009. (© AFP Gerard Cerles)
publié le 26 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 26 août 2009 à 6h52)

Une division par deux des futurs bonus des traders de BNP Paribas. C'est le premier résultat très concret de la septième rencontre en un an des banquiers avec Nicolas Sarkozy qui s'est tenue hier après-midi à l'Elysée. Noyé au milieu du communiqué lu sur le perron par le directeur général de la banque, Baudouin Prot, ce rétropédalage à 500 millions d'euros ne rendait pas peu fier le président de la République, simplement «satisfait de cette diminution de 50 % en une seule réunion». La preuve, selon Nicolas Sarkozy venu en personne détailler les résultats de la rencontre, qu'il «est possible de changer les règles du capitalisme financier». Une rencontre d'une heure, «sans la moindre contestation» d'après un participant, au cours de laquelle le Président a traité «certains» traders de «fous furieux» et taxé de «tissu de bêtises» les arguments de ceux qui s'inquiètent des conséquences d'une réglementation sur l'attractivité de la place de Paris.

«Leçons». Non, promis, juré, a martelé un Nicolas Sarkozy «scandalisé de voir les leçons de la crise si vite oubliées»,«ça ne recommencera pas comme avant, c'est une question de morale et de stabilité financière».«Rien n'était négociable et rien ne fut négocié», selon le même participant, à part la promesse de revoir les banquiers après le sommet du G20 à Pittsburgh en septembre, «pour faire le point». Les banques, qui ne voulaient