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Libération

Toujours plombée, Natixis laisse filer 883 millions

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Banque. BPCE a garanti les actifs de sa filiale, rassurant les marchés.
publié le 27 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 27 août 2009 à 6h52)

Débarrassé d’un de ses boulets, Natixis se sent (provisoirement ?) un peu plus léger. Hier, les dirigeants de la banque de gros du groupe Banque populaire-Caisse d’Epargne (BPCE) ont annoncé deux nouvelles. Une mauvaise : l’établissement a enregistré au deuxième trimestre une perte de 883 millions d’euros, bien supérieure aux attentes du marché. Une bonne : la maison mère garantira 35 milliards d’euros d’actifs de sa filiale, un geste de nature à satisfaire les petits porteurs, malmenés depuis trois ans. Fin de l’épisode, mais pas du feuilleton : le cours de l’action s’est envolé à la Bourse (+ 38,80 % à 3,21 euros)…

«Totalement soldés». «Les pertes sont plus importantes que prévu en raison de l'augmentation du coût du risque, décrypte Alexandre Delaigue, professeur d'économie à l'école militaire de Saint-Cyr. Natixis a donc dû provisionner ces risques.» En cause : son portefeuille d'actifs toxiques, dont la valeur atteint 34,4 milliards d'euros. «Ces actifs ne rencontrent plus de marché et dans le cas où les ventes s'avèrent possibles, elles le sont à des prix totalement soldés, ajoute Jean-Paul Pollin, professeur d'économie à l'université d'Orléans. Les banques s'abstiennent donc de vendre.»

Chez les analystes, le portefeuille d’actifs pourris de la banque, créée en novembre 2006, était connu de longue date. La seule incertitude résidait dans la manière de l’éponger. Une alternative possible aurait été d’augmenter le capital de Natixis. Ave