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Vous avez aimé les subprimes ? Vous adorerez les LBO…

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De futures faillites menacent derrière les schémas financiers complexes des «leveraged buy-out».
publié le 28 août 2009 à 6h53
(mis à jour le 28 août 2009 à 6h53)

Après la crise des subprimes, la bombe des LBO ? La finance est pleine d'acronymes abscons qui se révèlent des dangers pour la stabilité financière. Ici, l'inquiétude tourne autour des leveraged buy-out, un système de rachat d'entreprise par endettement. Avec la crise, plusieurs entreprises ayant fait l'objet d'un LBO souffrent, et les spécialistes du secteur s'attendent à des faillites, qui rejailliraient sur les banques. Comme avec les subprimes, les établissements financiers qui ont financé les LBO n'ont bien souvent pas été très regardants sur les schémas financiers.

28 milliards à risque. A l'origine, le LBO est une technique utilisée par les fonds d'investissement pour dégager le maximum de profit. Pour racheter une entreprise, les fonds apportent 30 à 40 % de l'argent, le reste étant emprunté auprès de banques. L'endettement est ensuite porté par la société achetée, et c'est sa trésorerie qui servira à réduire, voire à rembourser la dette. Les fonds se rémunèrent enfin à la sortie de l'entreprise, en touchant autour de 20 % de la plus-value. Ce système financier, inventé aux Etats-Unis, a été largement utilisé en France. Jusque dans les PME. On comptait 1 500 sociétés achetées avec cette technique en 2008. Mais gare à la chute ! En cas de retournement économique, les entreprises ne gagnent plus assez, et les difficultés deviennent vite insurmontables, tant la dette est importante.

Cela a été le cas ces derniers mois pour Desjonquères, une ex-fi