Nicolas Sarkozy peut compter sur Angela Merkel pour défendre devant le G20, fin septembre à Pittsburgh aux Etats-Unis, son initiative pour la régulation et la limitation des bonus dans le secteur bancaire. Ce sera l’un des points de la rencontre entre la chancelière et le président français, lundi à Berlin.
Mercredi, Merkel avait déjà affirmé son appui aux propositions françaises, signifiant son irritation devant le fait que «dans certaines banques tout recommence presque comme avant. Certains n'ont pas entendu la détonation». Pourtant, si l'Allemagne ne «cache pas sa sympathie pour l'initiative de Nicolas Sarkozy», selon le ministre des Finances, le social-démocrate Peer Steinbrück, Berlin aura du mal à suivre sur toute la ligne.
«Course». Sur le fond, la chancelière partage l'analyse de Sarkozy : «Les bonus engendrent une course au succès immédiat et provoquent ainsi toujours plus de risques. C'est pourquoi nous devons réfléchir à la façon d'intervenir pour limiter ça», a-t-elle avancé mercredi. En avril à Londres, lors du G20, le couple franco-allemand avait déjà été à l'origine d'une offensive sur ce terrain. Cette fois encore, la chancelière en campagne électorale, face à une opinion sensible aux questions de justice sociale, ne veut pas laisser son ministre des Finances seul sur ce terrain.
L’Allemagne, qui est à un mois du renouvellement de son Parlement, n’a pas encore de projet législatif sur ce sujet. Mais elle a déjà quelqu