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EDF : Gadonneix sent le vent des boulets

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Le PDG de l’opérateur historique connaît un été difficile, alimentant la spéculation sur son avenir à la tête du groupe public
publié le 29 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 29 août 2009 à 6h52)

Un été pourri. Et c'est pas la mise en examen d'EDF, mercredi soir, dans l'affaire Greenpeace qui va améliorer cette épouvantable météo. Pierre Gadonneix, le patron du groupe public, risque de se souvenir longtemps de ces deux mois épouvantables. D'autant qu'au final, ils peuvent lui être fatals. Et avec son mandat qui s'achève en novembre, la course au fauteuil du patron d'EDF est lancée. «En juin, on pensait que "Gado" serait confirmé, mais depuis, la donne a changé», reconnaît un salarié. Officiellement, son âge (66 ans) lui donne la possibilité de rester à son poste jusqu'en janvier 2012. Mais, ses adversaires (ou ceux qui lorgnent sa place) auront un malin plaisir à lui rappeler ses quatre boulets de l'été 2009. Petit retour en arrière.

L’affaire Greenpeace

EDF vient d'être formellement mis en examen en tant que personne morale, mercredi, par le juge d'instruction de Nanterre, Thomas Cassuto, pour le piratage informatique de l'ordinateur de Yannick Jadot, ex-dirigeant de Greenpeace. Cela lui pendait au nez. En mai, Pierre Gadonneix était déjà interrogé en tant que témoin assisté (Libération du 24 juillet) : il tenait alors à «redire qu'EDF est victime d'agissements contraires à la volonté d'exemplarité de la société». Au-delà de l'emphase, l'échec est flagrant : après avoir tenté de rejeter la responsabilité du hacking sur des cadres et des sous-traitants (lire ci-dessous), Gadonneix est à son tour mis en cause au nom de la resp