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Crise: Berlin veut faire payer les marchés financiers

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Dans une lettre, le ministre allemand des Finances s'adresse aux membres du G20 pour qu'ils fassent pression sur les responsables du tsunami qui a balayé l'économie mondiale.
Peer Steinbruck, ministre allemand des Finances, en mars 2009. (REUTERS)
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publié le 31 août 2009 à 15h26
(mis à jour le 31 août 2009 à 15h29)

Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, a  demandé au Groupe des vingt premières puissances mondiales (G20) de faire payer aux marchés financiers une partie du coût du tsunami économique qu'ils ont déclenché.

«Je veux discuter avec vous de la manière dont nous pouvons demander, de manière coordonnée et à l'échelle internationale, une plus forte contribution des marchés financiers au financement des immenses coûts de la crise», écrit Peer Steinbrück dans cette lettre à ses homologues, en préparation du G20 des ministres des Finances du 4 et 5 septembre à Londres. Le G20 se réunira ensuite au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement à Pittsburgh, aux Etats-Unis.

Dans sa lettre, Steinbrück remet aussi sur la table un thème cher à l'Allemagne: la nécessité de coordonner l'abandon des politiques de relance budgétaire massive adoptées pour combattre la crise, ce que Berlin appelle les «stratégies de sortie». «Il faut éviter des distorsions de concurrence au niveau international», juge le ministre allemand, qui reconnaît toutefois qu'il convient de «prendre en compte les particularités de chaque Etat».

En clair, l'Allemagne, qui veut s'attaquer rapidement aux déficits budgétaires nés de la relance, craint d'être désavantagée si d'autres grands pays continuent de leur côté à soutenir leur économie.

Enfin, Peer Steinbrück fait une liste de propositions visant à encadrer la rémunération et les bonus des banquiers. Il préconise en particuli