L’économie va mal, l’emploi va mal, l’intérim va mal. En juin, le nombre de travailleurs temporaires a baissé de 1 % par rapport à mai, et surtout plongé de 26,1 % sur un an, selon Pôle Emploi, pour s’établir à 481 839. A priori, catastrophique. En réalité, pas tant que ça. Car sur trois mois, l’emploi d’intérimaires atteste d’un léger mieux. Ainsi, du premier au deuxième trimestre 2009, leur nombre a grimpé de 2,3 % (+ 10 652). Dans l’industrie surtout, ils sont à + 1,6 % en juin. Si l’on approche encore un peu la loupe, on se rend compte que dans le secteur «fabrication matériel de transport», l’emploi intérimaire affiche une hausse de 10,4 % en juin.
Intriguant au moment où les plans de départs volontaires continuent de tourner à plein régime. D'où la question : les entreprises ont-elles surajusté leurs effectifs de main-d'œuvre ? Ont-elles dégraissé plus que nécessaire ? «On peut imaginer que les entreprises profitent de la crise pour comprimer leurs effectifs et, le moment venu, reprendre leur activité ailleurs qu'en France, appuie Michel Freyssenet, économiste membre du Gerpisa, un think tank sur l'automobile. Mais il est impossible d'en faire la démonstration chiffrée.»
Samedis. Quoi que. Au cours du premier semestre 2009, PSA a réduit ses effectifs de 5 % : 11 000 personnes sont parties du groupe, dont presque la moitié chez sa filiale Faurecia. Si l'on s'en tient au périmètre français,