La crise économique est plus que jamais au centre de la campagne électorale allemande en vue des législatives du 27 septembre. La proposition de Nicolas Sarkozy de limiter les bonus des traders tombe donc à pic, et c’est avec enthousiasme que la chancelière s’est emparée hier du sujet aux côtés de son collègue français. Merkel et Sarkozy se retrouvaient dans la capitale allemande pour préparer le sommet du G20, à Pittsburgh, les 24 et 25 septembre.
«La taille des banques et les bonus versés aux banquiers seront les deux principaux sujets du G20», ont-ils assuré de concert. A deux jours des élections, Angela Merkel aura besoin d'un succès pour redorer son image de piètre experte en économie. «Le sommet de Pittsburgh doit déboucher sur des mesures concrètes», insistait hier la chancelière. Sarkozy, lui, assurait que la France et l'Allemagne étaient décidées à adopter des mesures similaires concernant les bonus des traders, même s'ils ne parvenaient pas à rallier à eux les autres membres du G20. La semaine dernière, déjà, Angela Merkel avait fait connaître son soutien à la proposition de Nicolas Sarkozy de fixer des règles strictes aux bonus. «Il est fâcheux que dans certaines banques, tout recommence presque comme avant», déplorait-elle.
«Campagne». Hier, Merkel s'en est prise aussi à la taille de certaines banques, «qui se trouvent dans la position de faire du chantage aux gouvernements», et aux bonus «qui ont acculé beau