Le tribunal correctionnel de Compiègne (Oise) a prononcé mardi des peines de trois à cinq mois de prison avec sursis contre six des sept ouvriers de l’usine Continental de Clairoix poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril.
Un 7ème prévenu a été relaxé.
Le leader CGT Xavier Mathieu, condamné à cinq mois avec sursis, a exprimé sa «rancoeur» devant ce jugement, même si les peines sont très légèrement inférieures aux réquisitions (trois à six mois avec sursis) qui avaient été alors accueillies avec un relatif soulagement.
Mais les prévenus, condamnés pour «destructions en réunion de biens au préjudice de l'Etat», ont appris qu'ils devraient de nouveau comparaître, au civil cette fois, le 4 novembre, pour répondre des dégâts estimés à quelque 50.000 euros.
Ils avaient participé au saccage des bureaux de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril, envahie par quelque 200 «Conti» dans le cadre d'une lutte emblématique pour la sauvegarde de leur usine de pneus, dont la fermeture avait été annoncée en mars.
A l'audience, le 17 juillet, Xavier Mathieu avait reconnu un «dérapage» qui n'avait «pas été prémédité».
Alors qu'il déclarait attendre de la justice «la relaxe et la fin de l'histoire des +Conti+», le responsable syndical a fustigé après le rendu du jugement un «bel exemple de matraquage de l'Etat qui veut empêcher la c