Le développement de l'Afrique passe-t-il par les jeux d'argent ? Boosté par la prochaine ouverture des jeux sur le Net, le secteur fourmille de projets pour le continent noir qui, tous, mettent en avant une dimension humanitaire. Après la réactivation, début août, par le secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet, d'un projet de loterie solidaire en ligne qui permettrait de dégager 10 millions d'euros annuels au service de l'éducation en Afrique, un nouvel Africamillions verra le jour dès novembre. Une entreprise tout ce qu'il y a de lucratif mais dont une partie «significative» des gains, assurent ses créateurs, servira à financer des projets de développement.
Née début 2006 avec l'idée, au départ, de monter une loterie en ligne au Brésil, la société BR Gaming s'est tournée vers l'Afrique, où elle lancera, à l'automne, la première loterie transfrontalière sur le modèle de l'Euro Millions de la Française des Jeux. Une aventure à laquelle participe l'ex-footballeur professionnel d'origine ivoirienne Basile Boli, devenu actionnaire de la société à hauteur de 20 % et qui a, note son créateur et ex-expert-comptable Jean-Michel Bailly, «aidé à ouvrir pas mal de portes en Afrique».
La mise en place d'Africamillions a été rendue possible par le recours à une solution 100 % satellitaire, qui permettra de s'affranchir du problème, récurrent en Afrique, des pannes de réseau et d'électricité. 5 000 détaillants de Côte-d'Ivoire, du Sénégal, du Burkina Faso et du