Christian Estrosi était hier à Châtellerault, la ville des New Fabris, pour «fixer [sa] doctrine» en deux points. Le premier : «Je n'accepterai jamais de discuter s'il y a menace.» En l'occurrence, les 366 salariés du sous-traitant automobile New Fabris ont renoncé à faire exploser leur usine qui doit fermer fin octobre. Le second : «Il n'y a qu'une chose qui compte, c'est la valeur travail, le retour à l'emploi.» Pour ce dernier volet, le ministre de l'Industrie rencontrait hier les dirigeants du groupe italien Sofidel qui va implanter, à travers sa filiale française Délipapier, un site de fabrication de papier dans la commune voisine d'Ingrandes-sur-Vienne. A la clef : environ 150 créations nettes d'emplois.
Cette annonce n'a pas rassuré les New Fabris dont une belle poignée s'étaient réunis pour accueillir Estrosi aux cris de «Non aux licenciements!» En cause : la concrétisation de cette promesse. Certes le projet d'usine est réel, il est acté depuis le début de l'année et ne doit pas grand-chose à la mobilisation du ministre. Mais les 150 embauches ne devraient être réalisées qu'entre mi-2011 et début 2013, le temps que le site soit construit et équipé. Or, d'ici là, que feront les New Fabris ? Si 259 viennent d'adhérer au contrat de transition professionnelle (CTP) - qui garantit 100 % du salaire net durant un an et un accompagnement renforcé par le personnel de Pôle emploi - ils en seront déjà sortis avant de pouvoir se reconvertir d