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La France prolonge la prime pour limiter la casse

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Automobile. Le dispositif sera maintenu jusqu’en 2011 afin de ménager les constructeurs.
par Pascual Julia
publié le 3 septembre 2009 à 0h00

Que ceux qui n'ont pas encore eu le temps - ou les moyens - de se ruer chez le concessionnaire du coin se rassurent. Ils pourront encore s'y rendre après Noël et jusqu'en 2011 pour acheter un véhicule neuf. Contre une prime de 1 000 euros. Christine Lagarde, ministre de l'Economie, envisage une «sortie progressive» de la prime à la casse. Histoire de ne pas brutaliser un marché qui résiste (en croissance à + 1,7 % depuis janvier). Et qui risquerait de s'effondrer si le gouvernement lui tirait le tapis d'euros sous les pieds.

Illustration d’une coordination de politique industrielle européenne inexistante, le gouvernement allemand a, lui, opté pour un arrêt. Epuisée, l’enveloppe de 5 milliards d’euros ne sera pas renflouée. Au total, deux millions de primes de 2 500 euros ont été distribuées par Berlin depuis la fin janvier. Beaucoup plus que les 390 millions d’euros budgétés en 2009 par la France et qui ont bénéficié à 330 000 véhicules.

La Grande-Bretagne, qui n’a pas prévu, à ce jour, de prorogation, a provisionné environ le même budget que la France (340 millions d’euros). Mais le montant des primes accordées aux acheteurs est doublé par les constructeurs. Le budget de l’Etat autrichien, de 45 millions d’euros, a lui été épuisé en trois mois. La prime espagnole est de 2 000 euros, la roumaine de 900 euros. Au total, 13 pays d’Europe ont adopté des dispositifs de prime qui ont eu pour effet de stimuler le marché. Les Etats-Unis ont cédé à la mode du bonus pendant le