C’est l’éternelle question. Est-ce l’appétit pour le crédit qui s’étiole ou les banques qui ferment le robinet ? Une certitude : en juillet, les crédits aux ménages ou les prêts aux entreprises ont descendu une nouvelle marche dans la traversée de la récession. En cumul sur douze mois - entre août 2008 et juillet 2009 -, les banques ont réinjecté dans l’économie 388 milliards d’euros de nouveaux crédits. Soit très exactement, 102 milliards d’euros de moins que l’année précédente. Ménages ou entreprises, tout le monde a fait ceinture.
Sermon. Plus ennuyeux, on s'attend à ce que cet indicateur se dégrade encore à l'automne. Même signaux d'alerte sur les encours de crédit, c'est-à-dire le total des crédits à l'économie (prêts immobiliers, crédits à la consommation, financement des PME…). Certes, la progression mesurée en juillet est toujours positive. Et la Banque de France, en comptable scrupuleuse de l'activité des banques prêteuses, a chiffré à 2,6 % la croissance des encours. Mais, signe qu'on n'est pas encore au fond du trou, la décélération se poursuit. Si bien qu'à mi-chemin de l'année 2009, les banques semblent bien en peine de respecter leur contrat. Pour mémoire, elles s'étaient engagées haut et fort, en contrepartie de la manne apportée par l'Etat, à faire progresser de 4 % leurs concours à fin 2009.
Il n'y a plus guère que Nicolas Sarkozy qui s'accroche à cet espoir. Le 25 août dernier, il a répété son sermon aux banquiers, lors de leur septième réuni