«La crise, on en sortira quand le chômage commencera à reculer.» Nicolas Sarkozy n'a pas pu rouler des mécaniques sur les chiffres du chômage en hausse à 9,1 % alors qu'il animait, hier, une table ronde sur l'emploi au sein de l'usine Faurecia de Caligny (Orne). Mais il s'est rattrapé en s'adonnant, dans les locaux de Faurecia, à un show de rentrée nourri de petites phrases dignes de ses meilleurs sketchs. Une palme revient à sa vision des bureaux «paysagés» des fonctionnaires où «l'affiche de la Polynésie pour rêver» côtoie «la petite orchidée dont on s'occupe». Public - trié - conquis.
Fleurs. Encore une couche sur ces «magasins des Champs Elysées fermés le dimanche» et ces touristes qui fuient en Belgique faire leurs achats. On s'envoie quelques fleurs : «Quand j'ai créé la prime à la casse, ça a fait une grosse polémique. Aujourd'hui, ils le font tous.» On est visionnaire : «Un grand pays c'est un pays qui fabrique des avions, des bateaux, des automobiles.» On agite beaucoup de volontarisme politique sur le dossier Molex : «Ce qui se passe chez Molex ne me va pas» et «le groupe n'a pas le droit d'empêcher qu'il y ait un repreneur». Le Président a ajouté que l'Etat apporterait sa garantie au repreneur.
Et puis on élargit : «Je me battrai pour qu'on garde des usines.» Quitte à surjouer : «On a mobilisé 6 milliards de prêts pour les constructeurs et je leur ai dit :