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Libération

Des marques de fringues accusées de maltraiter leurs ouvriers en Asie

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publié le 7 septembre 2009 à 0h00

Les marques C&A, Miss Etam et Prénatal, entre autres, sont accusées de pratiquer des salaires de misère en Inde ou en Chine. Elles ont été épinglées mercredi par Clean Clothes Campaign (CCC), un rassemblement de syndicats et d’associations de consommateurs fondé en 1989 aux Pays-Bas. Cette ONG européenne milite contre l’exploitation éhontée de la main-d’œuvre dans les pays où l’industrie de la confection a été délocalisée.

Conclusion de l’enquête, auprès de 400 personnes, dans 17 usines à travers l’Asie : les ouvriers de Prénatal gagnent 30 euros par mois au Bangladesh, pour une semaine de travail «moyenne» de quatre-vingt-cinq heures. Ce qui correspond au prix d’un ensemble pour bébé de la marque Prénatal (filiale du groupe italien Artsana), mais reste inférieure au minimum vital au Bangladesh, où il faut au moins 53 euros par mois pour se nourrir et se loger. En Inde, les trois quarts des ouvriers de l’enseigne française Miss Etam touchent de 30 à 50 euros par mois. Moins que le salaire minimum, note CCC, pour une semaine de travail de soixante-dix heures. Un appel a été lancé aux fabricants pour qu’ils versent des salaires décents à leurs petites mains.

Le CCC démarre une autre campagne pour exiger des géants Carrefour, Walmart, Aldi, Lidl et Tesco le respect de conditions de travail minimales dans la confection. L’ONG use d’une arme redoutable : elle accuse les distributeurs de violer les droits de l’homme lorsqu’ils ne s’assurent pas que leurs fournisseurs, en amont, vers