Leur colère n'en finit pas de bouillir, mais jusqu'à maintenant elle n'a pas encore débordé. Depuis plusieurs mois, les producteurs laitiers européens dénoncent la baisse du prix du litre de lait qui leur est payé. Au premier trimestre 2008, ils récupéraient 40,4% du montant du litre, contre 25,9% un an plus tard. Une diminution de rémunération qui a profité aux industriels (les transformateurs), qui ont augmenté leur marge par litre de lait de 41,6% à 52,1%, et aux distributeurs (de 12,8% à 17,1%).

Une partie des producteurs européens juge que le levée progressive des quotas et la libéralisation de l'agriculture européenne sont la cause de la chute des prix actuelle. Ce que réfute Bruxelles. La profession, pour sa part, est divisée.

Hier, les ministres européens de l'Agriculture étaient réunis à Bruxelles pour tenter d'apporter une réponse aux difficultés de la filière laitière. Une proposition de la France et de l'Allemagne visant à introduire une nouvelle régulation du secteur pour enrayer la baisse du prix du lait a été fraîchement accueillie par certains pays. Même si Bruno Lemaire, le ministre français de l'Agriculture, s'est dit «confiant» dans une interview à Libération.

Cette impasse intervient a