Nicolas Sarkozy en rêvait, Lula l'a fait. En visite éclair au Brésil, le président français a eu l'insigne honneur, hier, d'être prévenu directement par son homologue brésilien de sa décision d'acheter des avions de combat Rafale à Dassault. Ce contrat d'environ 4 milliards d'euros est la première victoire à l'étranger du fleuron de l'aéronautique française. «Compte tenu de l'étendue des transferts de technologie proposés et des garanties apportées par la partie française, le président Lula a annoncé la décision de la partie brésilienne d'engager des négociations pour l'acquisition de 36 avions de combat Rafale», indique une déclaration franco-brésilienne. La France ne s'en sortira pas comme ça. Elle devra acheter une dizaine d'avions au brésilien Embraer.
Le président Lula avait déjà manifesté la semaine dernière sa préférence pour le Rafale. Et ce, bien que l'appareil soit plus cher que ses deux concurrents : 80 millions de dollars (environ 56 millions d'euros) contre 60 millions pour l'américain et 50 millions pour le suédois. Pourquoi un tel favoritisme ? Très simple : la France accepte un transfert de technologies de 100 % ou presque, une exigence du Brésil qui souhaite développer sa propre industrie d'armement (les Etats-Unis, eux, ne voulaient rien lâcher). En outre, Sarkozy et Lula, qui ont scellé un «partenariat stratégique», ont signé, hier, des contrats portant sur l'achat, par le Brésil, de 51 hélicoptères de transport Cougar, de quatre sous-mari