C’est une première dans l’histoire du groupe. Et il n’y a même sûrement pas de précédents dans la famille des multinationales du CAC 40. Aujourd’hui et quasiment tous les vendredis jusqu’à la fin de l’année, le siège de Renault et tous ses établissements d’ingénierie seront fermés, pour cause de chômage partiel. Analyse d’un repos forcé inédit.
que se passe-t-il chez renault ?
Environ 17 000 cadres et ingénieurs se retrouvent au chômage partiel. C’est 14 % de l’effectif mondial du groupe, 28 % de l’effectif français. Jusqu’à la fin de l’année, ils seront en repos forcé dix-neuf jours, peu ou prou tous les vendredis. Le siège de Boulogne-Billancourt ainsi que les huit établissements d’ingénierie de la région parisienne, qui dessinent et testent les véhicules et les moteurs de demain, seront fermés. A l’étranger, les antennes du groupe continueront de fonctionner normalement. En France, si personne n’est en principe joignable, des équipes de permanence ont toutefois été mises en place. Au siège, par exemple, 10 % du personnel (400 personnes) est retenu, essentiellement sur les fonctions informatiques et commerciales. Sur le reste des établissements, 160 des 13 500 salariés sont à leur poste.
Carlos Ghosn au chômage ?
Etant donné son statut de mandataire social, le PDG, Carlos Ghosn, n'est pas salarié de Renault. Il n'est donc pas soumis au chômage partiel. En revanche, le reste de la direction générale du groupe chômera, à l'instar de Patrick Pela