Au lendemain de la révélation par Libération des liens troubles entre Total et la junte birmane, Christophe de Margerie, directeur général de l'entreprise, s'offre un bain de jouvence médiatique. Ce vendredi, voilà donc l'homme fort de Total dans les pages du quotidien Le Parisien, qui se prête à l'exercice de questions-réponses avec les lecteurs du journal. Pas une opération de communication, certes, mais une coïncidence, puisque «le rendez-vous a été fixé de longue date», expliquent les journalistes qui ont coordonné l'entretien.
Sur la double page, Christophe de Margerie est lâché sans filet. Travail forcé, paradis fiscaux, corruption, il balaie les diverses polémiques d'un revers de main, sans possibilité pour les lecteurs de rebondir, vu que l'entretien est fait d'une série de questions, sans liens entre elles. Roman, Rochdi, Nicolas, Emmanuel, Lise, Domitille et Daniel passent les plats.
Petit florilège
D'abord, au sujet du rapport de Earth Rights, publié dans les colonnes de Libé. L'ONG y précise notamment que Total soutient indirectement