Sans bonbonne ni séquestrations. Chez BNP-Paribas, les traders et autres cadres sur le départ sont dispensés d'activisme. Selon un document que Libération s'est procuré, les 125 cadres concernés par le plan social de la structure CIB, qui regroupe les activités de banque d'investissement et de financement, devraient bénéficier de généreuses indemnités. Qui plus est, pour des projets de reconversion assez déroutants.
Enclenché au printemps, ce plan de départs volontaires, que la banque juge «indispensable à la sauvegarde de la compétitivité de l'entreprise», (il ne concerne pourtant que 125 personnes… sur 44 000) prévoit des primes de départ qui, sans être exceptionnelles, feraient rêver plus d'un salarié de New Fabris ou de Continental. Première couche : l'indemnité de base. Progressive, elle pourra monter jusqu'à 17,5 mois de salaire pour dix ans d'ancienneté. Soit, en moyenne, près de deux mois de salaire par année d'ancienneté, quand le salarié lambda se voit octroyer un cinquième par le code du travail. Deuxième tranche : «l'aide complémentaire» pour projet personnel ou professionnel. Basée sur les bonus, elle pourra atteindre 25 à 75 % de la moyenne annuelle des trois dernières années. Elle ne pourra cependant être inférieure à 30 000 euros, ni dépasser 250 000 euros. Cerise sur le chéquier : la prime «de déclaration rapide de volontariat». Si le salarié se porte volontaire dans les trente jours suivant l'ouverture du plan, il peut toucher jusq