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Analyse

La bonne fortune

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Avec une croissance revenue à 0,3%, la France s’en tire plutôt bien. Mais elle le doit plus au modèle hexagonal qu’à l’action du Président.
Les chefs d'Etat et de gouvernement du G8 réunis à L'Aquila, le 10 juillet 2009. (© AFP Eric Feferberg)
publié le 14 septembre 2009 à 0h00

Mettons nous un instant dans la peau du porte-parole de l’Elysée. Le bilan de Nicolas Sarkozy pendant cette crise ? Formidable? Evidemment. Décisif, naturellement. Historique, postérieurement. Comment pourrait-il en être autrement ? Le président de la République a été l’un des tout premiers chefs d’Etat à avoir pris très tôt la mesure de cette crise. En tout cas bien plus vite que l’Allemagne qui a, pendant de longues semaines, cru que son système financier resterait pour longtemps à l’écart de cette débâcle. C’est lui qui a appelé à une convocation du G4, puis convaincu les Américains de tenir un G20 extraordinaire sur leurs terres. Et encore lui qui a bousculé l’Europe.

La lutte contre les paradis fiscaux ? C’est bien sûr grâce à notre Sarkozy national qui, au G20 de Londres, s’est agité comme un forcené en menaçant de quitter le sommet si la question n’était pas inscrite noir sur blanc dans le communiqué final. Quant au bilan de sa politique intérieure, il serait remarquable si on écoute toujours notre porte-parole. La France est le seul pays, avec l’Allemagne, à avoir retrouvé un bout de croissance au deuxième trimestre (+ 0,3%). Et au final, elle devrait résister mieux que la moyenne des autres pays de l’UE. L’envolée du chômage ? Elle est incontestable, mais moins violente que chez la plupart de nos voisins européens. Tout cela est vrai.

Grand classique. Est-ce à dire pour autant que les choix de politique économique de Nicolas Sarkozy ont été très judic