L'Allemagne passe à l'offensive. Dans un entretien au quotidien de gauche Tageszeitung, le ministre des Finances Peer Steinbrück critique la position de la Grande-Bretagne face aux tentatives internationales de régulation. Alors que, emmenés par le duo franco-allemand, les ministres européens des Finances se sont réunis à Bruxelles la semaine passée afin de discuter de nouvelles mesures pour discipliner les marchés financiers.
«Nous sentons chez les Britanniques une attitude de plus en plus nette qui consiste à défendre les privilèges de la City», estime le social-démocrate.
A l'inverse, le ministre juge que les «Etats-Unis se sont montrés au cours des douze derniers mois disposés à aller étonnamment loin» dans les efforts de régulation des marchés financiers, à la suite de la crise.
Les sociaux-démocrate allemands, dans le cadre de la campagne pour les législatives du 27 septembre, ont lancé l'idée d'une taxe internationale sur les transactions financières. «Nous pensons qu'un taux d'imposition de 0,05% serait possible, cela pourrait rapporter 10 à 20 milliards d'euros par an