Le tribunal correctionnel de Paris a jugé mardi irrecevable l'action engagée par les Touaregs du Niger contre le leader mondial de l'industrie nucléaire civile Areva. Le directeur de la protection du patrimoine et des personnes, l'ancien amiral Thierry d'Arbonneau, ainsi qu'Areva en tant que personne morale avaient été assignés par l'association Alhak-en-Akal, défendant la société civile touareg du Niger, ainsi que par l'ONG allemande Menschenrechte 3.000.
M. d'Arbonneau était accusé de «provocation à la discrimination, à la haine et à la violence raciale» pour avoir appelé le gouvernement français à aider le Niger à «mater» la rébellion touareg, lors d'un colloque sur la «sécurité économique" organisé par le Medef à Paris, le 21 octobre 2008. Ses propos avaient été rapportés par Le Canard enchaîné du 5 novembre 2008.
Les plaignants satisfaits
Mais dans un jugement rendu mardi, la 17e chambre a considéré que les associations, enregistrées pour l'une au Niger et pour l'autre en Allemagne, n'avaient pas la légitimité nécessaire pour pouvoir prétendre à une telle poursuite.
Joint par Libération.fr à son retour d'audience, l'avocat des plaignants, Me Jérôme Bouquet-Elkaïm, ne compte pourtant pas faire appel car il juge la décision positive : «l'irrecevabilité n'est pas une surprise, elle correspond à la jurisprudence. En revanche, Areva n'a pas obtenu les indemnités qu'elle réclamait pour procédure abusive, ce qui peut être interprété comme une reconnaissance des fait