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Libération

«Nous savons que nous avons des repreneurs potentiels, de qualité, aujourd’hui.» Sur Europe 1 le 31 août.

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Molex équipementier automobile (Villemur-sur-Tarn).
publié le 15 septembre 2009 à 0h00

Ce qu'il a obtenu Depuis hier, le ministre a une solution pour Molex : un fonds d'investissement américain, HIG, qui reprendrait tout de suite 15 des actuels 285 salariés, et 40 autres, peut-être, d'ici fin 2010, pour se spécialiser dans les «matériels en fin de vie». Sauf que «ce projet de reprise ne correspond pas du tout aux attentes des salariés», dit le secrétaire CGT du comité d'entreprise (CE), qui devrait faire ce matin un compte rendu de la visite des syndicats à Bercy. Le projet pourrait en revanche correspondre aux attentes de la direction de Molex qui voit là l'occasion d'exiger du CE son avis sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Cet avis, négatif ou positif, lui est indispensable pour fermer le site dans les règles du droit du travail. Peut-être Estrosi fait-il semblant de croire que ce projet est une solution. Il sait en tout cas que Nicolas Sarkozy en a promis une aux salariés et lui a demandé de «foncer». Le ministre l'a d'abord joué aimable avec l'américain, pressé de quitter le site de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), puis fâché, accusant sa direction de ne pas se comporter «comme elle le devrait» : «Le seul obstacle au projet de reprise du repreneur est la position du groupe Molex», déclare-t-il le 2 septembre. Quelques heures après cette déclaration, l'américain lui répond : «Le gouvernement français n'a pas été à même de trouver un repreneur approprié pour ses activités et n'a pas offert