Menu
Libération

«Ras-le-bol de ces guignols qui licencient !»

Article réservé aux abonnés
Plusieurs milliers de salariés de l'automobile ont manifesté leur colère sur les marches de la Bourse à Paris.
par
publié le 17 septembre 2009 à 18h52
(mis à jour le 17 septembre 2009 à 18h57)

PSA, Michelin, Continental, Delphi, Valeo ou Goodyear: des salariés de l'automobile -1.700 selon la police, 6.000 selon la CGT-, ont défilé jeudi à Paris pour dénoncer devant la Bourse la «logique financière» des groupes industriels du secteur qui licencient face à la crise.

Ils ont réussi à franchir les barrières protégeant le palais Brongniart, ancien siège de la Bourse de Paris, et se sont massés sur ses escaliers, brandissant fièrement des pancartes disant «stop aux licenciements boursiers» ou «non au chômage partiel».

Quelques participants ont lancé des oeufs sur les forces de l’ordre protégeant l’Autorité des marchés financiers, face à la Bourse.

«150.000 emplois supprimés dans la filière automobile»

La manifestation, une initiative revendiquée comme venant de «la base», était soutenue par les fédérations CGT métallurgie et chimie mais le numéro un de la CGT, Bernard Thibault, n'y a pas participé.

Des personnalités politiques telles Olivier Besancenot (NPA), Cécile Duflot (Verts), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), Arnaud Montebourg (PS), Maxime Gremetz (PCF) et Georges Sarre (MRC) étaient en revanche présentes pour montrer leur «solidarité».

«150.000 emplois supprimés dans la filière automobile, le pognon aux actionnaires, tout ça au nom de la crise, on ne peut le tolérer», répétait au micro un responsable CGT.

«Y'en a ras-le-bol de ces guignols qui licencient et empochent les profits», reprenait la foule de salariés, souvent en tenue de travail, venus de Renault