DIDIER MIGAUD Président de la commission des finances de l'Assemblée nationale

«Je suis à la tête d'un Etat en situation de faillite», déclarait le Premier ministre en septembre 2007 pour justifier une hausse des taxes et la remise en cause de politiques publiques. Si la situation de nos dépenses publiques est préoccupante, le mot faillite est inapproprié. Mais, l'explosion du déficit affaiblit la France à l'égard de nos partenaires et pèse sur les politiques publiques. C'est un risque pour le contribuable. Le moment de la facture finit toujours par venir. Cela n'est pas seulement due à la crise mais aussi à des politiques budgétaires, fiscales injustes et peu responsables. L'endettement de notre pays a augmenté depuis 2002. Crier à la faillite et, au même moment, adopter un «paquet fiscal» de 10 milliards d'euros et baisser la TVA relève de l'action de pompiers pyromanes. La dégradation des comptes publics n'est pas une fatalité. Le gouvernementJospin a montré que l'on peut réduire le poids de la dette et le montant des déficitssans remettre en cause les services publics. Cette situation marque une faillite : celle de la politique conduite depuis 2002.

ERIC WOERTH Ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat

La faillite, c’est ne pas être en mesure de respecter ses engagements. Alors que les finances publiques ont été très sollicitées pour combattre la crise, la qualité de la signatu