BOGDAN LIS Membre de Solidarnosc
Dans un système communiste, l’homme vit différemment du citoyen d’un état démocratique. L’Etat et le Parti décident pour lui sur toutes les questions essentielles. Les accords d’août passés, l’Etat et le Parti continuèrent à recevoir toutes les revendications. La société polonaise avait pris goût à la démocratie, mais dans un état communiste. La liberté, la démocratie et le marché libre sont une chance, mais pas la garantie d’une réussite pour tous. On était d’accord pour payer le prix des transformations. Tout changeait autour de nous, mais la mentalité était la plus lente. La privatisation et la restructuration des entreprises d’Etat rendirent plus réaliste le niveau d’emploi et imposèrent une productivité aux travailleurs. Ceux qui ne surent pas s’adapter furent les perdants. Après 1989, Solidarnosc aussi a changé. L’organisation ne pouvait plus rester le seul oracle de la majorité de la société. Des personnes d’opinions diverses purent s’exprimer dans des partis politiques. Des disparités s’accrurent. Mais en dépit des problèmes, cela a marché. La Pologne a remporté des succès. S’il fallait reprendre une décision concernant le choix de notre place en Europe même les plus mal lotis aujourd’hui n’auraient aucune hésitation.
FRANçOIS CHéRèQUE Secrétaire général de la CFDT
Avec la chute du mur, les travailleurs de l’Est ont accédé aux libertés fondamentales. Liberté d’aller et de venir, liberté d’opinion, libe