«C'est une Europe unie avec un message assez clair, assez fort, dénonçant le scandale des bonus et certains comportements irresponsables qui se présentera au G20 de Pittsburgh [Etats-Unis, ndlr]», des 24 et 25 septembre, s'est réjoui Nicolas Sarkozy, jeudi soir, à l'issue d'un dîner de trois heures à Bruxelles avec ses 26 partenaires de l'Union européenne. Une unité qui ne sera pas de trop pour convaincre les Etats-Unis et les pays émergents de la nécessité d'imposer des règles contraignantes à un secteur financier qui, le gros de la crise passé, voudrait continuer comme avant… Le chef de l'Etat français y croit : «M. Obama veut sincèrement que les choses changent en matière de bonus et de risque systémique».
Message. Le sommet de jeudi était donc destiné à envoyer un message de détermination au reste du monde, mais était aussi à usage interne. Il était «psychologiquement important», comme le note un diplomate européen, «tous les pays européens n'étant pas membres du G20». Il faut que les Vingt-sept aient le sentiment de participer à cette nouvelle instance de «gouvernance mondiale» qu'est devenu le G20 dont Gordon Brown, le premier ministre britannique, voudrait qu'il devienne «permanent».
Sur le fond, toutefois, tout était joué : en cosignant le 2 septembre la lettre commune préparée par la chancelière allemande et le Président français, Gordon Brown a mis fin au débat en Europe. Dès lors que le défenseur