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Libération

Une adresse contre la privatisation de la Poste

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Associations et syndicats vont organiser, le 3 octobre, un référendum symbolique sur le changement de statut de l’opérateur.
Gèvistes le 21 septembre 2009 devant la Poste du Louvre à Paris. (© AFP Olivier Laban-Mattei)
publié le 22 septembre 2009 à 0h00

Sus au changement de statut et halte à la privatisation ! Le compte à rebours chez les partisans d’une Poste 100% publique est enclenché. Cinq syndicats ont lancé pour aujourd’hui une journée de grève nationale pour s’opposer à la réforme du service public postal. Le point d’orgue est un référendum planifié le 3 octobre par le Comité national contre la privatisation de la Poste, un agglomérat de près de 60 associations et syndicats attachés à la défense du service public postal.

Assaut. Cette mobilisation peut-elle empêcher l'évolution du statut de l'entreprise publique ? Transformer la Poste en société anonyme, ouvrir son capital pour lever de l'argent et développer un champion national est un vieux cheval de bataille de Nicolas Sarkozy. En 2004, alors ministre des Finances, il plaidait déjà pour copier le modèle de la Poste allemande. Laquelle est aujourd'hui privatisée et en mauvaise posture. Quatre ans plus tard, sonne l'heure de l'offensive. Le président de la Poste, Jean-Paul Bailly, est envoyé à l'assaut. Il dévoile en juillet 2008 son plan pour attaquer les marchés : transformation de la Poste en société anonyme et entrée en Bourse pour y lever 2 à 3 milliards d'euros. L'été passe. Les syndicats tirent la sonnette d'alarme. Les élus politiques de gauche embrayent le pas. Ceux de droite s'inquiètent, sentant sourdre l'inquiétude de leurs électeurs, surtout en milieu rural. Le gouvernement tente de calmer le jeu. Mais, sur le fond, Bercy soutient Bailly