Impasse climatique. Le compte à rebours a beau s’écouler vitesse grand V avant le sommet de Copenhague qui se tiendra du 7 au 18 décembre, l’heure diplomatique est aux avancées de sablier. La journée unique spéciale climat des Nations unies ne s’est soldée par aucune percée susceptible de dynamiser des négociations passablement enlisées. A l’image d’un discours de Barack Obama (attendu comme remobilisateur, mais qui a vite tourné au robinet d’eau tiède), un sentiment de léger dynamitage a flotté.
Le président américain a ainsi bien rappelé que l'inaction conduira les générations futures à une «catastrophe irréversible». Souligné les efforts sans précédent fournis par son administration. Mais, alors que les Européens appellent Washington à plus d'ambition, Obama a douché son auditoire : «Nous sommes tous confrontés aux doutes et aux difficultés dans nos capitales.» Allusion à un agenda prisonnier des débats sur l'assurance santé et l'état de l'économie. Et aux résistances du Congrès à faire passer une proposition déjà timide (-7% d'ici 2020 par rapport à 1990) de baisse des gaz à effet de serre (GES). Reprenant un refrain cher à son prédécesseur, Obama a appelé «les pays à la croissance rapide» à prendre «des mesures vigoureuses»…
Les grands émergents ont d'ailleurs, à leur manière, lâché un peu de lest. La Chine, désormais premier pollueur ? Pékin va réduire «de façon notable» ses émissions de CO2 par point de PIB d'ici 2