Il ne manquait plus que ça pour plomber davantage l’image des banques françaises. La Commission européenne a publié hier un palmarès des établissements les plus grippe-sous, ceux qui se sucrent sans vergogne sur le dos de leurs clients. Et lesquels arrivent en tête du peloton européen ? Les banques françaises, juste derrière les italiennes, espagnoles et lettones. À l’inverse, leurs consœurs bulgares, néerlandaises, belges, portugaises et maltaises figurent dans le top 5 des établissements les moins coûteux. La différence est faramineuse : un client utilisant «normalement» son compte de dépôt ne sera taxé annuellement que de 27 euros en Bulgarie, de 46 euros aux Pays-Bas, contre 253 euros en Italie, et 154 euros en France (hors agios). Même l’Allemagne et le Royaume-Uni font mieux que la France. Ces différences de prix s’accroissent pour certains types d’utilisateurs : ainsi, en Italie, l’utilisateur «intensif» se verra facturer 831 euros de frais contre 28 en Bulgarie. Vu la longue bataille menée par les banques, notamment françaises, contre la transparence des tarifs, on se doutait qu’il y avait anguille sous roche. L’étude, réalisée auprès de 224 institutions financières (couvrant 81% de la banque de détail) par les services de la commissaire européenne à la Consommation, Meglena Kuneva, et rendue publique hier, le confirme.
Opacité. Comme le soulignait un premier rapport rédigé par les services de la concurrence de la Commission en 2007,