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Dans l’Hexagone, des clients fâchés mais résignés

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Plus de 40% des Français confient vouloir changer de banque… mais seuls 4% le font chaque année. Opacité oblige.
publié le 23 septembre 2009 à 0h00

En France, les relations sont grippées entre la banque et son client. Selon le dernier baromètre des plaintes de la DGCCRF (1), publié à la rentrée, les réclamations contre les établissements financiers, notamment sur les tarifs, ont grimpé de 15 % par rapport au semestre précédent. Pourtant, les derniers palmarès sur les tarifs bancaires montrent un léger recul des prix. La relation du Français avec son banquier est ainsi faite, pleine de paradoxes. En voici trois.

Un Français mécontent de sa banque ne la quitte pas. Changer de banque comme on change d'opérateur mobile ? On en est très loin. La mobilité du client, en France, est l'une des plus faibles d'Europe. 4 % de Français changeraient de réseau bancaire chaque année contre 20 % qui quittent leur assureur. A la Fédération bancaire française (FBF), on voit dans cette fidélité, le signe d'un grand contentement. Tout le monde n'en est pas convaincu. Le chantier de la mobilité bancaire est sur la table du Comité consultatif des services financiers, où se concertent les acteurs financiers, depuis plusieurs années. Cela donne le «miniguide de la mobilité», petit vade-mecum pour divorcer sans tracas, accessible sur le site de la FBF. Est-ce suffisant ? Non, pour les associations de consommateurs : les banques avaient promis de développer un «service simplifié de changement de compte», sorte de mode d'emploi pour faire basculer en douceur les virements, prélèvements ou produits d'épargne d'une banque à une autre