Pour beaucoup, la crise est ce moment où le vieux meurt tandis que le neuf n'est pas encore né. C'est à ce défi que le club des vingt pays les plus riches de la planète doit répondre à Pittsburgh aujourd'hui et demain. A Londres en avril, le G20 avait promis 5 000 milliards de dollars (3 800 milliards d'euros). Il fallait sauver une partie du système tout en jetant les bases d'une nouvelle régulation mondiale. Comment ? En mettant à l'index les paradis fiscaux, en promettant d'en finir avec les excès d'une finance débridée, en dotant de plus de moyens les institutions internationales, en exigeant plus d'objectivité des agences de notation… A Londres, tout (ou presque) semblait allé dans le sens d'une refondation du capitalisme. La crise avait révélé les dangers du laisser-faire. Le risque aujourd'hui ? Que la volonté soit moindre. Car depuis, la planète n'est plus tout à fait dans l'œil du cyclone économique. Indice boursier en hausse, confiance retrouvée sur les marchés interbancaires, retour d'une croissance (timide)… Le G20 s'ouvre dans un contexte d'embellie économique. Et ce sont les Etats-Unis qui donnent le la d'un sommet censé «tout faire pour éviter que les choses repartent comme avant».
Parenthèses. Le pays hôte a déjà rédigé une batterie de papiers et documents, qui balisent l'ordre du jour. Comme toujours, le projet de déclaration finale contient des points de désaccords. Laissés entre parenthèses, ils seront abordés directement par les c