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Libération

«La France vient forte à Pittsburgh»

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Sarkozy veut croire à l’exemplarité française.
publié le 24 septembre 2009 à 0h00

Optimisme avant tout. «Je ne m'inscris pas dans une stratégie de l'échec» à propos d'un accord sur la limitation des bonus des traders, a affirmé hier, Nicolas Sarkozy, interrogé à New York, par TF1 et France 2. A la veille du G20 de Pittsburgh, le président de la République espère bien convaincre ses partenaires de suivre l'exemple français. Mais rien est acquis, a-t-il prévenu… «pas encore». «Je me battrai à Pittsburgh pour qu'il y ait des sanctions. […] La France vient forte à Pittsburg parce que la France ne dit pas aux autres : "Faites ce qu'on vous dit de faire", elle dit : "Regardez ce que nous avons fait." Nous avons décidé que désormais, ceux qui auront un bonus, risqueront un malus. C'est-à-dire qu'aucun bonus ne sera payé sur la première année, on l'étalera sur trois ans. Et si le trader a fait une perte l'année suivante, on lui prend un malus. Alors on discute, cela se bagarre», a-t-il précisé. Au passage, il a rendu hommage à Barack Obama, avec qui il n'a «aucune concurrence» : «Le président Obama est un homme que j'apprécie beaucoup, c'est un homme qui est courageux qui a compris les enjeux, mais, comment le dire, il est en avance par rapport à son pays.» Une fois un accord international réalisé, Nicolas Sarkozy n'a pas exclu de mener «une régulation de l'activité bancaire en France. J'ai pris des engagements, je les tiendrai. Le capitalisme ne peut plus recommencer comme avant».

Son relatif optimisme s'appui