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Portrait

Timothy Geithner, la maîtrise du flou financier

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Déjà contesté pour ses liens étroits avec Wall Street, le secrétaire américain au Trésor a accumulé les annonces imprécises durant sa gestion de la crise. Alors que Pittsburgh accueille le G20, il peine encore à asseoir sa crédibilité.
publié le 25 septembre 2009 à 0h00

Un an après la chute de Lehman Brothers, dont on a souvent cherché à lui faire porter le chapeau, Timothy Geithner est toujours en instance de consolidation de sa crédibilité. Crise économique oblige, sa position à la tête du Trésor américain en fait une figure publique exposée à la critique. Celui à qui l'on reproche souvent son jeune âge - 47 ans, comme Barack Obama - et sa belle gueule - il figurait en avril dernier au palmarès des 50 plus belles personnes du monde du New York Magazine -, est l'incarnation des multiples plans controversés de relance de l'économie de l'administration Obama.

Depuis le 15 septembre 2008, date de la banqueroute de Lehman Brothers, alors qu'il présidait la Banque centrale de New York, son parcours a été semé d'embûches. Cette journée, marquée d'une croix noire sur le calendrier de Wall Street, a fait des «maîtres de La Mecque financière» les «vilains», aux yeux de l'opinion publique américaine. A commencer par Henry Paulson, alors secrétaire au Trésor, Richard Fuld, le PDG de Lehman Brothers, et… Timothy Geithner. «Pour la profession, c'est Fuld, bien plus que Geithner, qui est montré du doigt, explique Irene Finel-Honigman, experte des marchés financiers et professeure à Columbia. Son arrogance, son imprudence et son incapacité à expliquer les niveaux de vulnérabilité de Lehman durant tout l'été sont très fortement mises en cause.» Cette ancienne conseillère en politique financière de l'administrati