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Libération

BNP Paribas s’évade des paradis

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La banque a annoncé, hier, la fermeture de ses filiales dans certains territoires figurant sur la liste grise de l’OCDE. Une décision encourageante, mais qui ne garantit pas l’absence de fraude fiscale.
publié le 29 septembre 2009 à 0h00

BNP Paribas est-elle devenue une entreprise éthique ? Ou réagit-elle au scandale du milliard d’euros provisionné pour ses traders en menant une opération de «finance washing», du même type que les entreprises pratiquant le «blanchiment vert» en adoptant des mesures environnementales peu coûteuses mais très visibles ?

Hier, la banque a créé la surprise. Son directeur général, Baudoin Prot, a annoncé qu'elle quittait les paradis fiscaux. «Nous avons décidé de fermer nos filiales dans la plupart des paradis fiscaux qui figurent sur la liste grise de l'OCDE», a affirmé Prot sur Europe 1, citant le Panama. Une initiative spectaculaire : c'est la première fois qu'une banque française prend une telle décision. Difficile cependant de se rendre compte de l'importance de la mesure. Le banquier a été assez avare en précisions : il a seulement indiqué qu'une «demi-douzaine» de filiales était concernée.

Combien de pays sont touchés ?

BNP Paribas quitterait de deux à quatre pays. Une imprécision due au fait que la banque tient des discours différents selon les interlocuteurs. Dans la matinée, une porte-parole de la banque a indiqué qu'en plus de Panama, la banque quitterait aussi les Bahamas «d'ici 2010», expliquant : «Ces deux pays sont les seuls parmi ceux figurant sur la liste grise où BNP Paribas possède des implantations.» Au total, deux succursales et six filiales seraient concernées.

Mais, interrogée dans l'après midi par Libérat