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Borloo pousse la voiture électrique à coups de milliards

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Automobile. Le ministre a détaillé hier son plan d’aide au secteur.
Jean-Louis Borloo au volant d'un vehicule "concept-car" électrique, le 18 juin 2009 à Paris (AFP Mehdi Fedouach)
publié le 2 octobre 2009 à 0h00

Le gouvernement met le paquet sur le «véhicule décarboné». Hier, Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, a dévoilé un plan lourd de plusieurs milliards d'euros. Et tant pis s'il occulte la question de l'empreinte carbone de l'électricité, qui inquiète les écolos.

Question coups de pouce aux constructeurs et développement d'infrastructures de charge, l'Etat va aligner près de 4 milliards d'euros jusqu'en 2020. Il parie sur un marché de 2 millions de véhicules (électriques et hybrides rechargeables) en 2016, et de 4,5 millions dès 2020. Dans la grosse enveloppe, on trouve au premier poste le bonus-malus et la prime à la casse. Si le premier va être réduit, son cousin le superbonus de 5 000 euros pour les véhicules émettant moins de 60 g de CO2/km, est pérennisé jusqu'en 2012 pour au moins 470 millions d'euros. Quant à la prime à la casse, elle va coûter 400 millions en 2009 sans disparaître avant 2011.

Au chapitre des gros sous,on trouve un plan sur les infrastructures de recharge des véhicules. Le gouvernement souhaite que 90 % des charges se fassent à domicile ou sur le lieu de travail. Pour les 10 % restants (400 000 bornes publiques d’ici à 2020), l’Etat va injecter au moins 900 millions dans une filiale d’ERDF (Electricité Réseau Distribution France) créée à cet effet.

Et pour que le marché existe, il s’engage sur l’achat de 5 000 voitures électriques d’ici à 2015 (125 millions d’euros). Les collectivités devraient en acquérir 15 000 autres et des grou