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Libération

La voie des urnes pour sauver la Poste

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Une soixantaine de syndicats et formations de gauche appellent le public à s’exprimer, jusqu’à samedi, sur la privatisation plus ou moins avouée du service public postal.
A French postal worker demonstrates against the planned sale of La Poste ahead of the full liberalisation of the European postal services market from 2011 in Nice, southeastern France, September 22, 2009. Thousands of post office workers across France went on strike on Tuesday to protest job cuts and government plans to convert the organisation into a publicly owned limited company. REUTERS/Eric Gaillard (FRANCE POLITICS EMPLOYMENT BUSINESS) (REUTERS)
publié le 2 octobre 2009 à 0h00

C'est la petite question qui monte. Et qui fait d'énormes vagues. «Le gouvernement veut changer le statut de la poste pour la privatiser. Etes-vous d'accord avec ce projet?» Voilà l'intitulé de la «votation citoyenne» à laquelle tous les Français sont conviés depuis quelques jours. Mise sur orbite par le Comité national contre la privatisation de la Poste (agrégat d'une soixantaine d'organisations, de l'Unef au NPA en passant par le PCF, le PS, après un détour chez les alter et les syndicats), elle fait tant de houle qu'elle déborde même ses organisateurs.

Le site appelpourla poste.fr, nœud de la logistique, où les comités locaux téléchargent le matériel de vote et informent sur les lieux du scrutin, est au bord de l'implosion. «Plus de 20 000 téléchargements !» s'emballe Nicolas Galipidès, du Sud-PTT. Dans cette affaire, c'est moins le résultat du scrutin - couru d'avance - que la multiplication virale des votations citoyennes qui étonne. Avant le point d'orgue de samedi, grande journée du vote. Sentiment de vertige. Le Comité imaginait déployer sur le territoire 5 000 lieux de scrutin. Il n'arrive plus à suivre, face aux initiatives tous azimuts. Mercredi, on votait à l'université Paris-VIII, à Saint-Denis. Hier, c'était à la faculté d'Orsay. Au Musée du Louvre. Au réfectoire de la Banque de France. Des infos que l'on glane à la volée. Et que le site officiel peine à recenser.

Prenons Merlieux, village près de Laon. Là, c'est la Fédération anarchiste qui po