Contradiction ? Libération protestait vendredi contre le processus de privatisation rampante à l'œuvre à la Poste. Libération plaide aujourd'hui pour l'attribution d'une quatrième licence de téléphonie mobile en France, c'est-à-dire pour une plus grande concurrence. Principes à géométrie variable ? Pas vraiment.
A moins de verser dans le libéralisme intégral - ce dont le gouvernement se défend -, il doit être possible de bien gérer la Poste en la maintenant dans le périmètre public. Sa privatisation économiserait sans doute de l'argent. Mais immanquablement, on verrait se rétracter un réseau de services que les Français jugent essentiel à l'équilibre territorial du pays. Il y a là un impératif d'harmonie sociale dont la puissance publique ne peut se défausser.
Tout autre est la situation dans les télécoms. La privatisation est acquise depuis longtemps et trois grand opérateurs se partagent le gâteau du téléphone mobile. Restreindre la concurrence dans ce domaine, ce n'est pas respecter un impératif collectif, c'est protéger les trois géants déjà en place, sur un marché qui, il faut le rappeler, à donné lieu, il y a quelques années à une spectaculaire condamnation pour entente. Autrement dit, c'est léser le consommateur.
En principe, l'affaire est jouée : le gouvernement a lancé un appel d'offres en bonne et due forme. Mais le président de la République a, depuis, laissé entendre qu'il n'était plus très chaud pour accepter un quatrième opé