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Analyse

Tous les moyens sont bons pour écarter le trublion

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Les arguments contre l’arrivée du nouvel opérateur ne tiennent pas la route.
publié le 3 octobre 2009 à 0h00

Condamné en 2005 à 534 millions d’euros pour entente par le Conseil de la Concurrence, le trio Orange, SFR et Bouygues Télécom (que l’UFC-Que Choisir appelle «le cartel») n’a aucune envie de voir débouler un quatrième opérateur. Et multiplie les contre-feux. Quitte à prendre quelques libertés avec la réalité.

«La France a déjà les tarifs parmi les plus bas d’Europe»

Faux. L'argument, brandi par Vivendi (SFR), se veut massue. Il est démenti par plusieurs études. Que dit la Commission européenne ? Que la France est, après l'Espagne, le pays où la facture de téléphonie mobile est la plus élevée: 30 euros pour 2 heures et 50 SMS, contre 20 euros en moyenne dans l'UE. Autre exemple ? Une étude du régulateur finlandais note que pour un petit consommateur (2 heures 30 d'appels et 50 SMS) comme pour une consommation plus soutenue (5 heures, 100 SMS) la France est 18e sur 19. Et 3,5 fois plus chère que l'Islande ou la Suède. Les clients Orange-France seraient ainsi ravis de voir leur forfait aligné sur Orange-Autriche, où France Télécom vient de débarquer. Parce qu'avec le forfait Team 39, il a droit à 1 000 minutes de communications (16 heures 40) dans le pays, plus 5 heures vers les mobiles en Europe, 1000 SMS et l'Internet à gogo (1 gigabit). Tout ça pour 39 euros par mois. Coïncidence ? La France enfonce tout le monde sur les tarifs de son Internet haut débit (ADSL). La «faute» à Free, peut-être…

La quatrième licence, c’est la «casse sociale»

Free est un opérateur «low