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Statut de la Poste: le carton de la votation

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Fort de ses 2.123.717 votants, le comité national contre la privatisation de la Poste, qui a organisé cette consultation citoyenne, réclame au gouvernement le retrait de sa réforme et la tenue d'un référendum. Bilan d'une semaine de mobilisation.
Une personne vote, le 3 octobre, dans la cour Henri IV de la mairie de Toulouse dans le cadre de la "votation citoyenne" sur l'avenir de la Poste. (© AFP Remy Gabalda)
par LAURE EQUY
publié le 5 octobre 2009 à 15h45
(mis à jour le 5 octobre 2009 à 18h06)

Ca va mieux qu'un lundi pour les syndicalistes, associatifs, élus et partis de gauche, réunis en comité national contre la privatisation de la Poste et massés, ce matin, à la mairie du IIe, le QG parisien de la mobilisation. Après un week-end de comptage des voix, le résultat de l'inédite votation citoyenne sur le statut de la Poste a, de loin, dépassé leurs espérances. Dopés par cette mobilisation populaire, les organisateurs entendent engager le bras-de-fer avec le gouvernement.

2.123.717 votants au compteur

Dans leur déclaration finale, les 62 organisations du comité ne boudent pas leur plaisir: «ce qui vient d'avoir lieu est énorme»! Le côté plébiscitaire de la consultation était certes couru d'avance: à la question «le gouvernement veut changer le statut de la Poste pour la privatiser, êtes-vous d'accord avec ce projet?», seuls 31.701 votants ont répondu «oui» (1,51% des suffrages), contre 2.092.016 «non». Mais la participation, véritable indicateur, a pulvérisé l'objectif initial d'un million de votants. Un week-end pour synthétiser les résultats des comités locaux, le fax en surchauffe de la mairie du IIe, qui «n'arrête pas de sonner, ça remonte, ça remonte», se régale Nicolas Galepides, un des porte-parole, et le score tombe: 2.123.717 votants. Avec des piques dans les quartiers populaires et les milieux ruraux, les plus préoccupés par d'éventuelles fermetures de bure