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Assaillie par les laitiers, Bruxelles promet… de se mettre au boulot

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Union européenne . Les ministres de l’Agriculture réunis hier ont acté hier la création d’un «groupe de travail» pour penser l’après-quotas.
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publié le 6 octobre 2009 à 0h00

Le quartier européen de Bruxelles a connu hier une journée sous très haute tension. A l’extérieur du Justus-Lipsius, le siège du Conseil de l’UE, des milliers de producteurs de lait étaient venus en tracteur crier leur colère en lançant des œufs et des pavés dont les reliefs jonchaient encore le sol à la nuit tombée. Etranglés par la baisse du prix du lait, ils accusent la politique dérégulatrice de l’Europe. Dans leur ligne de mire : la fin programmée des quotas qui provoquent surproduction et effondrement des prix.

A l'intérieur, les 27 ministres de l'Agriculture de l'UE, réunis à l'initiative de la France pour un déjeuner informel consacré à la crise du lait. Résultat de ces agapes : la mise en place d'un «groupe de travail de haut niveau sur un nouveau cadre réglementaire du marché du lait». Il commencera ses travaux dès la semaine prochaine et rendra son rapport définitif en juin.

Faut-il y voir un gadget ou un véritable tournant ? «Nous voulions un signal politique clair en faveur d'une nouvelle régulation européenne, nous l'avons», a plaidé le ministre français, Bruno Le Maire, en soulignant qu'il s'agissait d'un «changement majeur par rapport aux expressions utilisées antérieurement».

Pour autant, derrière les mots, les divisions demeurent. Et personne n'ose s'aventurer sur ce qu'il faut entendre par le terme de «nouvelle régulation». Devant les ministres, la commissaire européenne à l'Agriculture, Mariann Fischer-Boel, a rappelé que