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Libération

Un fusible saute à France Télécom

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suicides . Le numéro 2 a «démissionné» hier.
publié le 6 octobre 2009 à 0h00

Quelles preuves de «bonne volonté», la direction de France Télécom doit-elle donner ? Hier, la démission de Louis-Pierre Wenes, le numéro 2, acceptée par la direction, a été reçue «comme un signe d'apaisement, selon Pierre Morville de la CFE-CGC/Unsa. Mais celà va-t-il suffire» ?

Louis-Pierre Wenes,«l'éminence grise de Lombard», dit Sud-PTT, «l'exécuteur du plan Next (22 000 départs)», note la CGT, surnommé encore «le sabreur de coûts», - il s'était illustré à son arrivée en 2002 par sa férocité à négocier les achats -, a donc joué son rôle de fusible. A pile 60 ans, le numéro 2 va «faire valoir ses droits à la retraite», selon les termes de sa lettre de démission. «A quand le tour de Lombard, 68 ans ?», s'interroge un syndicaliste.

Bêtise. La satisfaction la plus grande se trouve du côté de la CFDT, premier syndicat chez les cadres de France Télécom. «C'était intenable de garder Wenes», explique Pierre Dubois, surtout, dit-il, après sa «dernière bêtise». Des paroles malheureuses en réponse à une directrice d'unité, qui se sont retrouvées en fin de semaine dernière sur Internet. «Que dois-je répondre à mes clients qui résilient leurs abonnements, à la suite des évènements». Réponse de Wenes : «Vous n'avez qu'à dire qu'il n'y a pas plus de suicides qu'avant.» Le syndicat relève que la loyauté de l'encadrement a vécu, puisque le numéro 2 s'est retrouvé «piégé p