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Libération

Un peu de baume anticrise pour soulager les PME

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Après les grandes entreprises, le Fonds stratégique d’investissement (FSI) va s’occuper des petites. Même si son fonctionnement reste très critiqué.
publié le 6 octobre 2009 à 0h00

Qui a déclaré hier matin : «Je ne fais pas un discours stratosphérique. Je suis venu en homme de terrain, parler à des hommes de terrain» ? C'est un Nicolas Sarkozy nouvelle manière, devant quelque 2 000 patrons de PME réunis par la CGPME au Palais des congrès à Paris. On n'était plus à l'heure des discours fleuves sur la refondation, mais à celle des mesures concrètes de soutien aux PME. Deux milliards d'euros pour consolider les fonds propres des entreprises fragilisées par la crise. Et devinez qui est mis à contribution ? Le Fond stratégique d'investissement (FSI), la chose de Sarkozy lancée fin 2008 au cœur de la crise et, depuis, placée sous la tutelle de la Caisse des dépôts et consignation (CDC). Avec l'objectif que la France dispose de son (petit) fonds souverain, capable de soutenir ses entreprises stratégiques fragilisées et/ou à fort potentiel de croissance. Pour cela, le fonds a hérité de 14 milliards de participations à travers une petite partie du portefeuille de l'Etat (1) et de celui de la CDC. Et surtout, d'un matelas de cash de 6 milliards d'euros à dépenser.

Illisible. Opérationnel depuis le début de l'année, le FSI a aujourd'hui investi près de 700 millions d'euros dans 23 dossiers, sur le milliard et demi annoncé pour 2009. Et récolté beaucoup de critiques. Opaque, peu réactif, trop parisien… et surtout illisible. Difficile en effet de comprendre la logique d'investissement du FSI. Tiraillé entre son rôle de pompier de la crise,