La course aux fonds privés est engagée chez les banques. Après BNP Paribas qui a annoncé la semaine dernière une augmentation de capital de 4,3 milliards d’euros, c’est la Société générale qui fait appel au marché. L’établissement au logo rouge et noir a indiqué hier qu’il allait lever 4,8 milliards d’euros. Une somme destinée à rembourser l’Etat, qui lui avait avancé 3,4 milliards d’euros, mais pas uniquement.
La différence de 1,4 milliard servira à renforcer ses fonds propres pour «anticiper les évolutions réglementaires à venir» et aussi pour «saisir des opportunités de croissance externe le cas échéant», notamment dans le domaine de la banque de détail. D'ores et déjà, la Société générale a engagé des négociations pour racheter auprès de Dexia les 20 % de sa filiale Crédit du Nord qu'elle ne détient pas encore. Le montant de l'opération n'a cependant pas été dévoilé, mais il devrait être de l'ordre de 500 millions d'euros.
Malgré ce remboursement, Frédéric Oudéa, le patron de la banque, promet de ne pas remettre en cause les promesses faites à l'Etat en terme de bonus et de financement de l'économie. «Nous confirmons notre engagement de financer l'économie, a assuré Oudéa. L'Etat souhaitait que les banques augmentent leurs encours de prêts de 3 % à 4 %. Cette année, la Société générale se fixe un objectif un peu supérieur à 3 %.» Quant aux rémunérations variables, les nouvelles règles devraient s'appliquer dès 2010.
Pour l'Etat, qui avait